C'est par ce titre que Le Matin online aborde dans son excellent article ce qui est certainement la réelle motivation des signataires et non la démagogie des initiants politiques de cette votation inutile. Et oui, que dire des constructions "modernes" vilaines et dénuées de tout esthétique ? Du bord des lacs au coeur des villages et jusqu'au plus profond de nos campagnes que penser de la prolifération des vilaines constructions ? Que dire des vilains hangars surdimensionnées alors qu'il suffirait de peu pour les intégrer dans le paysage comme le furent les anciennes constructions agricoles qui donnent souvent l'âme au coeur de nos villages ? Qui comprend ces bâties glauques aux façades soviétiques ou encore ces habitations individuelles qui n'offrent pas plus d'attrait qu'un appartement avec une grande terrasse?
Quand notre ami Mario Botta dit (LeTemps 25/119) : " On s’installe aussi en ville pour ne pas rester seul et c’est bien ce que notre société risque de perdre: la joie d’être ensemble." Il oublie un peu vite que notre pays est un agglomérat social et vivant de petites communes campagnardes. Ne lui en déplaise.
Mais revenons à l'initiative. 95% de la population du pays habite sur le 5% de la surface totale à bâtir de La Suisse. Un septième de cette surface de zone à bâtir est à ce jour non construite ; assez pour accueillir 1,7 millions d’habitants (source: Confédération). Et la nouvelle Loi sur l’Aménagement du territoire (LAT) qui « bloque » les communes pour 15 ans doit encore produire ses effets. Autant dire que cette initiative est non seulement un non-sens, un risque de surcoût considérable et une mise en fragilité de l'économie tout entière. Oui, tout entière car, comme le dit l’adage, quand le bâtiment va…
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